Depuis la reconnaissance de l’art paléolithique en 1902, l’un des objectifs de l’archéologie a été d’établir un lien entre les images et les groupes culturels qui les ont produites. Outre l’apport des datations relatives, par la mise en relation de faits archéologiques, stylistiques, techniques… entre les parois et des éléments au sol sur un même site, les premières datations 14C à Lascaux en 1951 furent une véritable avancée méthodologique. Depuis les années 1990 et la miniaturisation des prélèvements, c’est le dessin lui-même qu’il est possible de dater. Les datations absolues sont fondamentales dans la réflexion sur le premier art de l’humanité. Toutefois, ces images demandent un travail interdisciplinaire entre les physiciens et les archéologues car leur interprétation peut-être parfois compliquée. Mais la date ne fait pas tout… elle est un élément parmi d’autres qui doit nous rapprocher le plus possible de la compréhension de cet acte unique qui est la mise en image d’une pensée symbolique complexe.