La mise en parallèle de la morphologie de la grotte Chauvet-Pont-d’Arc avec les traces et vestiges laissés lors des fréquentations paléolithiques semble indiquer qu ‘il y a de fortes interactions entre les localisations de l’art pariétal, les champs visuels et les facilités de circulation. Les choix préférentiels des lieux de circulation et de séjour, dont les espaces les plus densément ornés, nous invitent à entrevoir un véritable spéléologue paléolithique, dans le sens où en plus d’être intéressé par son environnement, il en apparaît l’analyste. De ces inventaires, il apprécie, compare certainement, sélectionne et choisit. Ces choix nous renvoient l’image d’un homme préférentiellement adulte, à la recherche de confort, au moins tout autant spectateur qu ‘auteur des parois ornées, parcimonieux dans ses gestes et déplacements, avare d’errances. Ces interactions invitent de même à s’interroger sur les modalités de sectorisation topographique de la cavité et de séquençage des panneaux ornés.